Sur le dos satine des molles avalanches, Mourante, elle se livre aux grandes pamemoisons, Et promene ses yeux i propos des visions blanches Qui montent dans l’azur comme des floraisons.
Au moment oi? parfois sur votre globe, en sa langueur oisive, Elle arnaque fabswingers laisse filer une larme furtive, Un poete pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main te prend cette larme pamele, Aux reflets irises tel un fragment d’opale, ainsi, la met au sein d’ son c?ur loin des yeux du soleil.
Tristesse.
Recueil : Mes poesies nouvelles (1850)
J’ai perdu la force et mes ri?ves, ainsi, mes amis et ma gaiete ; J’ai perdu jusqu’a la fierte Qui faisait croire a mon genie.
Quand j’ai connu la Verite, J’ai cru que j’ai ete une amie ; Au moment oi? je l’ai comprise et sentie, J’en etais deja degoute.
Et pourtant celle-ci reste eternelle, ainsi, ceux qui se sont passes d’elle Ici-bas ont bien ignore.
Dieu parle, il faut qu’on lui reponde. Le seul bien qui me reste au monde Est d’avoir quelquefois pleure.
Si les larmes servaient de remede au malheur.
Recueil : Les regrets (1558)
Si les larmes servaient de remede au malheur, ainsi, le pleurer pouvait la tristesse arreter, On pourrait, Seigneur mien, les larmes acheter, Et ne se trouverait rien si cher que le pleur.
Mais les pleurs en effet sont de nulle valeur : Car soit qu’on ne se veuille en pleurant tourmenter, Ou soit que nuit et jour on veuille lamenter, On ne est en mesure de divertir le file de la douleur.
Notre c?ur fera au cerveau votre humeur exhaler, Et le cerveau la fera avec le regard devaler, Mais le en gali?re avec le regard ne s’alambique jamais.
De quoi donques nous sert votre famecheux larmoyer ? De jeter, tel on dit, l’huile concernant le foyer, Et perdre sans profit le repos et repas.
Joachim Du Bellay (1522-1560) Haut de page
J’ai evoque a mon c?ur.
Recueil : Mes poesies nouvelles (1850)
J’ai evoque a mon c?ur, a notre faible c?ur : N’est-ce point assez d’aimer sa propre maitresse ? Et ne vois-tu nullement que changer sans cesse, C’est perdre en desirs moyen du plaisir ?
Il m’a repondu : Ce n’est point assez, Ce n’est point assez d’aimer sa maitresse ; Et ne vois-tu nullement que changer sans cesse Nous rend doux et chers des plaisirs passes ?
J’ai dit a mon c?ur, a le faible c?ur : N’est-ce point assez de tant de tristesse ? Et ne vois-tu pas que remplacer sans cesse, C’est a chaque pas trouver la douleur ?
Cela m’a repondu : Ce n’est point assez Ce n’est point assez de tant de tristesse ; Et ne vois-tu nullement que changer sans cesse Nous rend doux et chers nos chagrins passes ?
Tristesse.
Recueil : Les poesies inedites (1860)
Si je pouvais trouver votre eternel sourire, Voile innocent d’un c?ur qui s’ouvre et se dechire, Je l’etendrais forcement sur mes pleurs mal caches Et qui tombent souvent par leur poids epanches.
Renfermee a jamais dans notre ame abattue, Je dirais : « Ce n’est rien » a tout et cela me tue ; Et notre front orageux, sans nuage et sans pli, Du calme enfant qui dort peindrait l’heureux oubli.
Dieu n’a gui?re fait Afin de nous ce mensonge superbe, Le sourire defaille a la plaie incurable : Cette gramece melee a J’ai coupe de fiel, Dieu mourant l’epuisa Afin de l’emporter au ciel.
Adieu, sourire ! Adieu jusque dans l’autre vie, Si l’ame, du passe n’y peut etre suivie ! Mais si de la memoire on ne devra gui?re guerir, A quoi sert, o mon ame, a quoi sert de mourir ?
Chanson d’automne.
Recueil : Les poemes saturniens (1866)
Mes sanglots longs Des violons De l’automne Blessent notre c?ur D’une langueur Monotone.
Tout suffocant Et bleme, quand Sonne l’heure, J’me souviens Des jours anciens Et je hurle
Et je m’en vais Au vent mauvais Qui m’emporte Deca, dela, Pareil a J’ai Feuille morte.
Autres dictionnaires des citations a parcourir :
www.mon-poeme.fr Didier Glehello Residence Captal C3076, rue Francois Legallais 33260 J’ai Teste ( Gironde, France)
- Mes sites sur la poesie
- Mes cartes virtuelles
- Schema et plan
Le quotidien est un long poeme qu’on ecrit soi-meme. (Maxalexis)
- Conditions utilisation
- Mentions legales
- Droit d’auteur
- Contact
- Haut de page
Les hommes intelligents paraissent toujours le meilleur dictionnaire de conversation. (Goethe)