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Le stade Olembe a Yaounde, au Cameroun, en novembre 2021. JOSIANE KOUAGHEU
Cela devra servir d’ecrin au match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui se deroulera du 9 janvier au 6 fevrier 2022 au Cameroun. Mais, a juste deux mois du lancement une competition, le stade Olembe situe a Yaounde, la capitale du pays, est forcement en travaux.
Sur le website, les employes s’activent. Menuisiers, plombiers, macons, mecaniciens… « Ils travaillent nuit et jour, aussi le week-end », indique un vigile poste a l’entree des officiels. Mes journalistes, poursuit-il, « ne vont pas pouvoir nullement entrer, ni filmer sans l’accord du ministre [des sports]. Et aussi ceux qui travaillent a l’interieur ont interdiction de prendre des photos ».
Pour le samedi en fin octobre, des ouvriers emergent de l’entree principale pour la pause de midi. Nelson* est presse. Ce plombier et ses collegues s’occupent de « verifier nos tuyaux, remplacer ceux qui ne tiennent nullement, fixer ceux qui ne l’ont toujours pas ete ». A en croire votre employe au sourire contagieux, « nos choses avancent enormement et bientot on aura fini », mais il ne sait nullement dire quand exactement.
Meme imprecision lorsque l’on interroge Roger*. Ce trentenaire a la barbe de quelques jours fera partie de l’equipe qui habille entre autres des cloisons et plafonds en placoplatre « depuis deux mois ». Auront-ils termine avant le commencement en CAN ? « Je le crois », glisse-t-il. D’apres Paul, 1 jeune macon travaillant sur la plupart voies d’acces, « les chefs ont dit qu’ils allaient recruter d’autres individus pour que ca aille vite ». D’apres nos precisions, des dizaines de gens ont ete recrutees « en renfort » et des employes enchainent nos heures supplementaires.
« Le stade le plus pas gratuit d’Afrique »
Un superviseur du chantier eu sur place et qui souhaite rester anonyme affirme que tout reste desormais mis en ?uvre pour « accelerer des derniers chantiers parce qu’Olembe reste le stade phare, la vitrine sportive d’la CAN ». Les gradins, la pelouse, nos principales voies d’acces… « Tout est presque pret, assure-t-il. Ce seront les finitions qui prennent autant de temps. Ce qu’on devait faire notamment en quatre mois, on le ramene a deux mois ou 1 mois. On fera travailler les employes de nuit parce qu’on a commande un tres grand retard ».
J’ai difficulte du Cameroun a mener a bien ses chantiers d’infrastructures dediees a la CAN est votre feuilleton au long file. Des 2016, le groupe italien Piccini avait ete charge de construire un complexe sportif constitue, entre autres, d’un stade de 60 000 places, une piste d’athletisme, une piscine olympique, 1 gymnase… au sein d’ un delai de trente mois en vue d’la Coupe d’Afrique des nations 2019.
Le stade Olembe a Yaounde, au Cameroun, en aout 2021. DANIEL BELOUMOU OLOMO / AFP
Mais les retards se sont enchaines. Tout cela via fond d’accusations de corruption. Le journaliste et lanceur d’alerte camerounais Boris Bertolt denonce a l’epoque des surfacturations, retrocommissions, detournements de fonds, Afin de quelques milliards de francs CFA. Aucune suite judiciaire n’a Afin de l’heure ete donnee.
Incapable de tenir ses engagements, le Cameroun se voit force de renoncer a Notre CAN au profit de l’Egypte. Piccini reste evince au profit de Magil Construction, une boutique canadienne. Notre montant des travaux est aujourd’hui estime a environ 160 milliards de francs CFA (plus de 240 millions d’euros), faisant d’Olembe « le stade le plus cher d’Afrique », d’apri?s maints medias. « Notre gouvernement a ete trop laxiste et les lenteurs administratives ont empire ca. Des le commencement, le projet n’a pas ete commande au serieux… Il a ete en gali?re etudie et mal gere », deplore un ingenieur en genie civil qui a suivi de pres l’affaire.
« Doubler ou tripler nos effectifs »
L’accord-cadre confirmant definitivement la tenue une CAN 2022 au Cameroun fut signe avec la Confederation africaine de football (CAF) le 22 octobre. Pour autant, commander de la premiere phase du complexe fixee au 30 novembre, ainsi, comprenant surtout le stade Olembe, n’a nullement fini de susciter des interrogations. Sur le website, les equipes de controle depechees par le gouvernement font des va-et-vient incessants. Le temps presse.
« de nombreux choses se disent concernant Olembe mais, au 30 novembre, Magil Construction se doit de pouvoir livrer la totalite des espaces requis pour l’organisation en CAN », veut croire Gabriel Nloga, vice-president une commission communication du Comite local d’organisation une CAN (Cocan) et porte-parole du ministere des sports, precisant que si les employes actuels ne vont pas pouvoir « finir votre projet » en un mois, « il va i?tre indispensable de doubler ou tripler les effectifs ». Sur le front des infrastructures, de maniere generale, « tout est boucle… Nous sommes prets a 95 % », assure-t-il i nouveau.
Un avis qui ne semble pas partage via tout un chacun. Selon une source gouvernementale, outre Olembe, « le casse-tete » qui attire l’integralite des regards, les travaux de construction de la route d’acces a Douala avec l’est ou bien diverses infrastructures hotelieres a Garoua, dans le nord, qui doit accueillir des matchs d’une competition, « accusent des retards quand aussi considerables ». Dans cette phase de « derniers reglages et finitions », « nous sommes occupe i bien revoir en moindres details », souligne une source, evoquant « des routes en mauvais etat, des hopitaux pas fournis ou encore la marketing dans les villes hotes ».
A Yaounde, dans les bars situes aux alentours du stade Olembe, les employes sirotent des bieres en egrainant leurs taches de l’apres-midi : des vehicules a reparer, des camions de terre a transporter, des voies d’acces a embellir, les travaux en cours du systeme de climatisation… Eric*, l’un des responsables d’une agence prestataire, a fera ses calculs : il faut « bien un mois et demi ou deux mois avec un effectif demultiplie pour faire votre qu’il est a Realiser ». Eric n’a gui?re moyen d’en dire http://datingmentor.org/fr/meetme-review davantage. Son telephone sonne. « Une autre urgence sur le site, soupire-t-il. Mais, malgre des retards, Olembe sera a la fin un beau stade. Je ne fais aucun politique. J’suis fan de football et fier de travailler ici. »
* Mes prenoms ont ete changes.
Josiane Kouagheu (Yaounde, correspondance)
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